Avis livresque : Pardonne lui

17:58

Auteur :  Jodi Picoult
Éditions : Michel Lafon
Année de sortie : Septembre 2013
Nombre de pages : 475

Synopsis : Sage Singer est une solitaire. Meurtrie par la vie, elle s'est repliée sur elle-même à la mort de sa mère, fuyant ses semblables. Elle dort le jour et travaille la nuit dans une boulangerie, où elle oublie ses peurs et ses mauvais souvenirs en pétrissant le meilleur pain de la ville. Quand elle rencontre Josef Weber, un vieil homme insomniaque, ancien instituteur et pilier de la communauté, Sage a pourtant enfin le sentiment d'avoir trouvé quelqu'un à qui confier ses peines. Malgré leurs différences, chacun devine les cicatrices intimes de l'autre, et une amitié inattendue voit le jour. Jusqu'au soir où Josef lui révèle le terrible secret qu'il cache depuis soixante ans et lui demande la plus incroyable des faveurs : le tuer. Sage commence par refuser, bien entendu, mais le choix lui appartient-il vraiment ? Tiraillée entre la quête de rédemption de Josef et ses propres illusions fracassées, Sage se tourne vers l'histoire de sa famille pour tenter de résoudre son dilemme. Mais alors qu'elle plonge dans les horreurs de la Seconde Guerre mondiale à la recherche de la vérité, elle découvre que la frontière est parfois bien floue entre trahison et pardon, amour et vengeance. Et elle devra répondre à la plus difficile des questions : un meurtre peut-il représenter la justice ? Ou la pitié ?

 Avant de l'acheter : Vient toujours de la VP de Lafon du mois de décembre, j’en avais longuement entendu parler, de la plume de l’auteure et des thèmes abordées. J’en ai entendu que du bien mais je ne voulais pas le payer très cher, du coup avec les bas prix de la vente j’en ai profité et je me suis lancée au début de l’année 2016. 

 L’histoire : Le roman s’ouvre sur Sage Singer qui se retrouve dans un groupe de soutien pour les personnes qui n’arrivent pas à se relever de la mort d’un proche et on comprend tout de suite que Sage ne sait pas trop pourquoi elle est là, même si elle a perdu ses parents et que le décès de sa mère l’a beaucoup affecté elle n’est pas « ouverte » a être dans ce groupe et parler. 

On continue a suivre sa petite vie, jeune boulangère elle travaille de nuit pour ne pas avoir a affronter le monde. C’est une personne solitaire et meurtrie, elle n’a pas confiance en elle, et n’aime pas se montrer. On apprend rapidement que son visage est « défiguré » et qu’elle n’arrive pas à vivre avec cette cicatrice. Elle a une relation amoureuse qui semble être destructrice mais Sage ne peut s’empêcher de se jeter dans les bras d’Adam, homme marié qui lui promet toutes sortes de choses sans jamais les tenir. Elle en souffre, mais elle reste à ses cotés quand monsieur a du temps à lui accorder entre on travail et sa vie de famille. 

Puis une rencontre vient tout chambouler, celle de Josef, qui est un vieillard qui est à son groupe de soutien et parait en retrait et timide, puis elle se rend compte que ce même monsieur vient à sa boulangerie toujours avec un petit carnet, un stylo et son chien et il y reste des heures durant. 
Petit à petit Sage passe de plus en plus de temps avec Josef et les deux commencent à se confier à l’autre. Jusqu'à ce que Josef demande à Sage qu’elle le tue. En effet, l’homme veut mourir, le poids de son passé est trop lourd à porter et selon lui rien n’y fait, il ne peut pas mourir de lui-même, il ne peut pas se suicider car ça loupe tout le temps comme pour rappeler qu’il doit porter ce fardeau un peu plus chaque jour. 

En parallèle de cette histoire là, nous avons des pages d’un récit. Le récit de la grand mère de Sage qui a survécu aux camps de concentration, et on alterne donc chapitre avec l’histoire principale et l’histoire imaginée par la mamie Minka. Au début on ne comprend pas trop ce que ça vient faire là et petit à petit tout se lie et tout s’explique. 

Sage se retrouve donc plongée dans l’histoire de sa grand mère, mais aussi le récit sanglant et effroyable de sa vie dans les camps. Une grande partie est consacrée a ce récit, sous le point de vue de Minka forcément. 

Le roman est divisé donc en plusieurs parties, on retrouve des chapitres sous le point de vue de Sage, de Minka mais aussi des pages de récit de cette dernière qui sont retranscrites. Et j’ai adoré ça, parce que du coup on se plonge encore plus dans l’histoire. 
Le roman en lui même est assez long à démarrer, il y a quelques longueurs mais au final on se rend compte que chaque page et chaque mot avait son importance, et que si la mise en place de la situation a été longue c’est pour une raison précise. 

La fin est juste énorme, on veut dévorer les 100 dernières pages, et on reste littéralement sur le cul lorsqu’on lit le dénouement et les dernières pages, j’en ai même pleuré dites vous ! De joie, ou de tristesse je ne saurais vous dire mais ce roman m’a boulversée. 


 Les personnages : Tous les personnages ont leur caractère, ils sont très complets et très complexes. On voit que ce sont des adultes qui doivent faire face à des difficultés de la vie, et chaque « thème » est abordé différemment, l’amour, l’amitié, le chagrin, le deuil, le malheur, la haine. On est face à toutes les émotions possibles et on se prend au jeu à les ressentir nous aussi. 
Le personnage de Sage est celui que j’ai adoré, on la voit vraiment évolué au fil des pages, elle finit par vivre sa vie au lieu de la regarder passer. Elle s’assume un peu plus chaque jour, et même si elle est tiraillée par un choix cornélien, elle garde toujours son calme et prend les bonnes décisions quand il faut. 

Josef quant à lui, est un homme tout aussi adorable, on voit que c’est une personne qui souffre, on a envie de le consoler et essayer de régler ses problèmes. Puis petit a petit on découvre un autre homme, et on ne veut pas y croire, on reste choqué de cette personnalité qui est établie. 

 Au final,  je conseille fortement ce roman à tous ceux qui aime les romans contemporains d’adultes, et surtout les camps de concentration. Parce qu’on se le dise, certaines scènes sont assez choquantes lorsqu’elles sont décrites. 
La plume de Jodi est magnifique, j’ai noté quelques passages dans mon carnet tellement les mots dansent. 
Le début est long, mais comme je l’ai dis, on se rend compte petit a petit que tout a son importance, que ce soit pour l’histoire ou pour l’évolution des personnages.



 Note : 9/10

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