Avis livresque : Petits miracles au bureau des objets trouvés

Auteur :     Basile Salvatore

Éditions :     Denoël 

Année de sortie : Mai 2017 

Nombre de pages : 368 

Synopsis : Trad. de l'italien par Anaïs Bouteille-Bokobza
Dans une petite gare italienne, un homme les collectionne avec dévotion. Ce sont ses seuls amis, croit-il. Jusqu’au jour où il trouve un cahier rouge abandonné… 

Qu'est ce que j'en ai pensé ? 

✏ Avant de l'acheter :  Je remercie les éditions Denoël pour cet envoi du mois, lorsque j'ai reçu la sélection du mois j'ai tout de suite flashé sur le synopsis de ce roman décalé. J'ai tout de suite accroché et voulu découvrir un style de roman que je ne lis pas forcément habituellement. Et j'ai été agréablement surprise ! 

✏ L'histoire :  Michele est un garçon un peu perdu, si on ne connaissait pas son âge on pourrait presque dire que Michele est un homme proche de la retraite qui passe ses journées à la gare.. 
En fait Michele est un jeune trentenaire qui ne parle à personne, qui ne sort jamais de sa petite gare (même pas pour faire ses courses), et vit au rythme des trains. Il est celui qui accueille et laisse partir le seul train de la journée qui traverse une partie de l'Italie. Il est celui qui nettoie et rend propre le train souillé par les clients de la journée. Il ramasse donc tous les objets qu'il trouve, et c'est les seuls à qui il parle. Si si, Michele parle juste aux objets retrouvés.
Bon jusque là, l'histoire parait ennuyante et lente. Puis petit à petit tout se met en place..

Il découvre une petite poupée, qu'il récupère. Sauf que cette fois c'est Elena qui vient la récupérer car elle y tient, c'est celle de sa jumelle. Et c'est une sorte de relation très loufoque qui se met en place entre eux "tu es de quelle couleur?", un suis moi je te fuis et fuis moi je te suis.
Puis quelques jours après cet incident avec Elena, Michele trouve un carnet. SON carnet rouge de quand il était enfant. Ce carnet rouge qui était parti en même temps que sa mère, ce jour où elle a pris le train pour ne jamais revenir.

Des mystères tournent autour de cette mère, figure emblématique pour le jeune homme. Pourquoi elle est partie ? Pourquoi son cahier était dans le train ? Est ce elle qui l'a mis ?
Les questions commencent à se profiler dans notre cerveau alors que l'on suit Michele dans la plus grande aventure de sa vie; accompagné par Elena puis seul lorsqu'ils se disputent.

Il va demander alors a tous les passants, à tous les arrêts du train si cette femme est connue et reconnue.
Forcément qu'il va retrouver sa mère, sinon le roman aurait été tout aussi ennuyeux. Sauf que de nombreux secrets vont être révélés et rien ne va se passer comme prévu.

J'ai lu le livre assez rapidement, les pages passaient rapidement quand on voulait savoir ce qu'il allait advenir de Michele, et de sa mère.
Certains passages étaient plus lents, un peu trop peut être. Mais à partir du moment où il apprend que "oui je la connais, j'ai déja vu cette femme", tout se passe vite. Et on en apprend tellement que lorsqu'on referme le livre on est soulagé d'un coté qu'il ait pu retrouver sa mère, mais aussi choqué de comment un homme aussi ordinaire, avec une vie toute simple se retrouve au milieu d'une telle affaire familiale.

✏ Les personnages : On s'attache énormément vite a Michele qui parait être un homme complètement perdu dans une vie qui n'est pas la sienne. Il a peur de sortir, ne mène pas une vie si facile et si attrayante. Puis du jour au lendemain il doit affronter la vie et la ville pour retrouver la personne qui l'a abandonné et qui l'aime le plus au monde.
Elena est le personnage que j'ai le plus adoré, celle qui est complètement loufoque avec ses histoires de couleurs, elle croit encore à l'amour fou, et surtout avec Milù sa soeur. J'ai complètement adoré ces deux personnes. Alors imaginez un peu le couple que ça donne !

✏ Au final, une très belle découverte ! Je ne pensais pas apprécier ce genre de roman posé, qui parait même long à certains endroits. Et finalement, tout est plutôt bien ficelé. Ce n'est pas LE coup de coeur de l'année, mais c'est LA découverte que je n'aurais pas faite sans Denoël.

✏ Note : 7/10.