Avis livresque, Derrière la porte

Auteur : Sarah Waters

Éditions : Denoël 

Année de sortie : 2015

Nombre de pages : 704 

Synopsis : Angleterre, 1922. La guerre a laissé un monde sans hommes. Frances, vingt-six ans, promise à un avenir de vieille fille revêche, habite une grande maison dans une banlieue paisible de Londres avec sa mère. Pour payer leurs dettes, elles doivent sous-louer un étage. L’arrivée de Lilian et de Leonard Barber, tout juste mariés, va bousculer leurs habitudes mais aussi leur sens des convenances. Frances découvre, inquiète et fascinée, le mode de vie des nouveaux arrivants : rires, éclats de voix, musique du gramophone fusent à tous les étages. Une relation inattendue entre Frances et Lilian va bouleverser l’harmonie qui régnait dans la maison. Dans les bras de Lil, Frances découvre des plaisirs qu’elle croyait interdits, et les deux jeunes femmes songent bientôt à tout quitter pour vivre ensemble. Mais lorsque Lil découvre qu’elle est enceinte… 

Sarah Waters revisite les codes du roman de classe cher à la tradition britannique et dépeint un Londres en pleine tourmente dans un mélodrame sensuel et envoûtant.

Qu'est ce que j'en ai pensé ? 

✏ Avant de l'acheter : Dans la sélection du mois d’Avril que m’a envoyé les Éditions Denoël il y avait ce bouquin.. J’ai longtemps hésité a me le prendre ou pas.. Si ça allait me plaire ou non, des éléments dans le résumé me faisait envie, il est question d’un trio amoureux, d’un meurtre et d’un contexte historique post-1ère guerre mondiale et il faut le dire que ça me plait pas mal ! 

Mais allez savoir je me suis dis « bon ça va être un peu long peut être? Tant pis je me lance »… 

L’objet livre est vraiment beau, d’une superbe qualité et la couverture est vraiment jolie ! 

✏ L'histoire : L’histoire est pratiquement exclusivement féminine et ça fait aussi du bien.. Ici pas d’héros mais seulement des personnes qui retrouvent un quotidien changé au lendemain de la première guerre mondiale. Un monde composé de femmes, étant donné que les hommes sont morts à la guerre et c’est le cas de Frances et sa maman. 

L’arrivée de Lilian & Leonard change ce quotidien morose, il faut prendre le temps de connaitre le couple et leurs habitudes et de voir la maison habitée par des inconnus.. 

Puis finalement Frances et Lilian vont débuter une histoire d’amour, oui une histoire d’amour entre deux femmes au début du 20e siècle on peut dire que ça casse les codes ! 

Puis arrive une histoire de femme enceinte et un meurtre de sang froid et s’ensuit une enquête qui accélère légèrement l’histoire, un procès qui tient tout le monde en haleine et une fin .. Un peu trop écourtée selon moi. 

J’ai eu un très gros soucis de rythme sur les 200 premières pages de l’oeuvre, mais il fallait s’y attendre étant donné que l’auteur vient de l’Angleterre, j’avais l’impression de me retrouver dans un roman de Jane Austen, mais je dois avouer que c’était bien trop long pour moi jusqu’au fameux meurtre. A partir de là tout s’accélère un peu et on aime tourner les pages. 

✏ Les personnages : Monde presque exclusivement féminin on retrouve surtout Frances, fille et propriétaire de la maison, ce qui change beaucoup dans cet univers est le fait qu’elle soit lesbienne, et du coup l’histoire d’amour se passe entre deux femmes, j’ai trouvé vraiment plaisant ce coté « romantique » entres elles, le suspens de vont-elles se faire voir, que vont ils penser et compagnie… 

Lilian est un personnage qu’on aime et qu’on déteste, je l’ai trouvé beaucoup trop dans l’excès dans le bon comme dans le bon sens, et surtout après le meurtre on a juste envie c’est de lui foutre une baffe pour la réveiller et la calmer ! 

Enfin on retrouve aussi surtout Leonard, le mari de Lilian, homme mystérieux mais qui ne cherche pas d’ennuis, ils forment un joli couple qui s’aiment ! 

✏ Les émotions ressenties : Je n’ai pas réussi a rentrer dans l’histoire comme dans d’autres romans.. Les personnages ne m’ont pas vraiment intéressés à part celui de Frances, j’ai surtout voulu taper Lilian et sa famille.. 

✏ Au final, une belle plume, mais un rythme bien trop lent à mon gout. L’histoire ne démarre que vers les 200 pages, mais une fois qu’elle démarre on aime suivre l’enquête et le procès (en essayant d’oublier Lilian) haha. 

Une belle description d’un Londres après guerre, on voit les blessures des personnages mais voila, le gros point faible est le rythme, du coup il est dur de rentrer vraiment dans l’histoire

✏ Note : 6/10.